Détenteurs du sol et de ses usages, acteurs économiques déterminants générant de nombreux emplois, les propriétaires et les exploitants gèrent 87 000 hectares sur les 101 300 ha du territoire du Parc. Confrontés à des difficultés de divers ordres (incompatibilité entre leurs activités et les exigences des espèces végétales et animales, recul des pâturages, problèmes climatiques, lourdeur de la fiscalité…), ces derniers peuvent être tentés de développer des pratiques néfastes pour l’environnement : intensification des exploitations, défrichement, utilisation de produits chimiques pour améliorer les rendements…
Afin de sauvegarder les grands espaces naturels de Camargue, le Parc oriente son action vers :
roseliere
Aux côtés des organisations professionnelles agricoles, le Parc a participé à la mise en ½uvre de mesures agri-environnementales territorialisées (MAEt) sur les thèmes de «l’élevage extensif», «l’exploitation des roselières» et «La gestion de l’eau dans les rizières». L’objectif est d’apporter une aide financière aux exploitants agricoles s’engageant par un contrat de 5 ans avec l’État et l’Europe à des pratiques respectueuses de l’environnement.
Porté par le Parc devant les instances administratives, ce dispositif offre aux agriculteurs une multitude de mesures pour réduire les nuisances agricoles et respecter les exigences biologiques des espèces animales et végétales : les contreparties financières correspondent aux surcoûts et/ou aux pertes matérielles directement liés à la mise en place de ces mesures.
En savoir plus sur les MAEt
Les élevages équins et bovins utilisent aujourd’hui des pâturages productifs (prairies), anciennement réservés à l’élevage ovin. Afin de soutenir les races locales, le Parc a participé, avec les professionnels, à la reconnaissance des races du cheval Camargue (en 1978), du taureau de Combat (en 1996) et du taureau Camargue di Biòu (en 1999).
Taureaux Camargue
Cheval d'élevage de Melgueil
Le Parc assure le secrétariat de l’Association des éleveurs de chevaux de race Camargue (AECRC) et de l’Association camarguaise de tourisme équestre (ACTE).
Il organise la participation des associations aux salons et concours pour favoriser le rayonnement de la race cheval Camargue reconnue depuis 1978.
Il participe au suivi du livre généalogique : le Studbook du cheval Camargue.
Contacter l’Association des Eleveurs de Chevaux de Race Camargue
Contacter l’Association Camarguaise de Tourisme Equestre
En savoir plus sur le Studbook
Le Parc tient également le secrétariat des associations d’éleveurs de taureaux.
Il assure le suivi des livres généalogiques de la race Camargue (raço di Biòu) et de la race de Combat. Sous la tutelle des maîtres d'½uvre de l'identification des animaux, il centralise, pour les deux races, les déclarations de saillie et de naissance. Comme pour les chevaux, les jeunes animaux sont identifiés par des marques à feu spécifiques (marque de l’élevage et numéro d’identification) ainsi que par des «escoussures» (entailles aux oreilles propres à chaque élevage).
Le Parc participe à la promotion de la race Camargue par l’organisation annuelle des courses camarguaises, les «courses de taù (étalon)», où chaque éleveur a la possibilité de tester la combativité au jeu d’un futur reproducteur.
Enfin, parce que les éleveurs de taureaux tirent également des revenus de la vente de la viande en complément des jeux taurins, le Parc a initié et soutenu la mise en place d’une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) «viande de taureau de Camargue», propre à développer la filière bovine dans le delta et à ses abords.
Voir l’aire géographique d’élevage de taureaux
Contacter les associations d’éleveurs de taureaux
Le flamant rose, espèce protégée emblèmatique de la Camargue, vient piétiner les rizières peu après le semis, période clé de la culture du riz. Le Parc vient en aide aux riziculteurs :
Les marais à roseaux, qui contribuent à la valeur internationale du patrimoine naturel de la Camargue, constituent à la fois :
Mais cette richesse se trouve exposée à diverses activités qui influent sur ces espèces et leur habitat :
Ces activités sont, en outre, peu compatibles entre elles. La chasse s’accommode mal de la présence du bétail dans les marais et des bas niveaux d’eau exigés pour la coupe du roseau. Cette dernière souffre par ailleurs de l’appétit du bétail qui fait rapidement régresser les roselières…
Grâce à l’appui du Parc, des aides financières de l’État sont proposées sur certaines roselières en vue de diminuer la pression des activités humaines : réglementation de la coupe du roseau, pâturage extensif voire supprimé, meilleure gestion hydraulique…
L’élevage extensif des taureaux et des chevaux est favorable aux divers équilibres du territoire :