La Camargue est soumise à un fort hydrodynamisme et ses fonds sableux sont en perpétuel mouvement. Nombreuses sont les épaves de navires qui offrent des abris à la faune.
Les herbiers de Carteau et de Beauduc attirent aussi de nombreuses espèces bénéficiant de l’aspect protecteur et nourricier des grandes prairies marines.
La richesse de ces milieux est bien connue des pêcheurs. Le Grau-du-Roi fait partie des premiers ports de pêche de Méditerranée.
Elles peuvent être protégées au niveau régional, national ou communautaire. Quelques unes ne bénéficient pas de ces protections mais toutes sont indispensables au bon fonctionnement de l’écosystème marin.
Parmi les espèces inventoriées, certaines ont une valeur marchande comme la telline, la nasse changeante ou le poulpe.
On peut citer comme coquillages, la telline, la turritelle, le murex ou la Grande nacre, une espèce protégée, le plus grand coquillage de Méditerranée et comme mollusques sans coquilles, les aplysies, les poulpes, calmars et seiches.
Pour les 153 espèces de crustacés, on retrouve différents crabes comme le Corystes mais aussi la petite cigale ou la squille.
Telline (PNRC)
Grande nacre (PNRC)
Petite cigale sur récif artificiel (P2A/Morancy)
Poulpe (Sarah Muttoni)
Aplysie (PNRC)
Crabe Corystes (Andromède Océanologie)
Squille (Andromède Océanologie)
On trouve aussi en Camargue, des vers, méduses, anémones, étoiles de mer et autres éponges, aux couleurs et formes variées.
Anémone bijou sur épave "Le Bartolo" (P2A/Morancy)
Lanice conchilega (Stéphane Jamme)
Vers myxicole (PNRC)
Beaucoup ont un intérêt commercial comme le loup, les sars, les daurades ou les poissons plats (soles, turbots). Le golfe de Beauduc ou les lagunes, très riche en nutriments et plancton, en abritent une grande partie.
Plusieurs espèces d’élasmobranches (requins et raies) apprécient les fonds sableux de la Camargue.
Le requin peau-bleue utilise le golfe de Beauduc comme une zone de nurserie, et les femelles viennent y mettre bas. Ce sont des requins inoffensifs pour l’homme. Les raies étoilées et les raies-torpilles sont très présentes dans les filets des pêcheurs.
Un poisson patrimonial très célèbre, l’hippocampe, est présent sur nos côtes.
Il nage verticalement et fréquente les herbiers, les algues ou les zones de débris auxquels il s’accroche avec sa queue en spirale. Ce sont les mâles qui portent les bébés dans une poche « ventrale ». Menacés dans toutes les mers du globe, les hippocampes sont fragiles et sensibles aux perturbations de leur habitat.
Grâce aux observations en plongées d’associations de recherche scientifique, on a découvert une importante population d’hippocampes à museau court sur le site de l’Espiguette.
Loup juvénile (PNRC)
Raie étoilée (PNRC)
Torpille ocellée (PNRC)
Blennie ocellée (P. Louisy)
Hippocampe (P. Louisy)
Trois espèces de tortues marines, toutes protégées fréquentent pour leur alimentation les côtes camarguaises : la tortue Caouanne (la plus fréquente, pouvant peser plus de 100 kg), la tortue Luth et la tortue verte.
Un centre de soins pour tortues marines existe au Grau-du-Roi ainsi qu’un centre de réhabilitation à la Grande-Motte (CESTMED).
Tortue caouanne en mer (Regards du vivant)
Tortue caouanne en centre de réhabilitation de la Grand-Motte (Fabrice Arlaud)
Tortue caouanne en centre de soins (PNRC)
Le grand dauphin ou le dauphin bleu et blanc, tous deux protégés ont croisés régulièrement par les plaisanciers et les pêcheurs près de la côte ou au large. Il arrive également que des baleines telles que les rorquals communs ou les cachalots, échouent sur les plages.
Le Grand dauphin Espèce protégée est un petit cétacé qui mesure 2,3 à 3.5 m à l’âge adulte. Nageant à 25 km/h, il est capable de rester en apnée 15 minutes et de chasser les poissons jusqu’à 300 mètres de fond. Il vit généralement en groupe.
Grand dauphin aux Saintes-Maries-de-la-Mer (Regards du Vivant)
Les sternes naines, appelées aussi hirondelles de mer, nichent au printemps sur les plages et leur reproduction est perturbée voire menacée par certaines pratiques : cris, circulation automobile, divagation de chiens, promenades à cheval, etc...
On rencontre le puffin cendré sur le littoral de juillet à octobre. Son vol est caractérisé par de longs vols planés près de l’eau. En repos et en nourrissage, les oiseaux se regroupent en « radeaux », observables de la côte.
Puffin cendré (Parc national de Port-Cros)
Sterne naine (Xavier Ruffray)
Fou de Bassan (PNRC)
Les ulves et les gracilaires poussent fréquemment en Camargue.
Ruppia spiralée (PNRC)
Zostère naine (PNRC)
Gracilaires (algue rouge) et ulves (algues vertes) (PNRC)
Zostère marine (PNRC)
Dans la zone de protection de biotope de la pointe de Beauduc et dans l'anse de Carteau, se développent de grands herbiers marins de zostères naines, marines, de ruppias et de cymodocées.